La naissance d'un mort
S'accompagne d'un cri
De silence,
Que seul celui qui sait
Peut ignorer.
Chacun se croit,
Se veut,
Immortel ;
Egale a l'éphémère abordant la fleur.
Cette nuit, j'ai rêvé
D'une horloge sphérique ;
On y pouvait lire
L'heure de tous les temps .
Le ventre d'une femme
Est emplie d'un chloroforme divin ;
L'enfant s'en souvient
L'homme y pense
Le cadavre, attend.
En Retard
Ce matin je me suis
levé de bonne heure pour écrire à Dieu :
" Pourquoi avoir tendu des filets plus grand que la mer ?
"
En retard
Avant
Homme naissait, mourrait,
Une cinquantaine de saisons
Son il avait jugé,
Et ses bras emportés,
Quelques grandes têtes avaient changé, quelques guerres
avaient usé ses jambes
Et celles de fils
En retard
Puis vint un temps
Où le fils,
A la moitié de l'âge de son père
En savait plus que lui ;
Le progrés catalysait le vieillissement
Et quelques grandes plumes
Y voyaient une nouvelle ère.
En retard
Vint enfin cette période
Où les préscients
Rationalisèrent la divination.
Pléthore de
création ;
Dans la masse
Forcément (nécessairement)
Certains virent juste.
Bientôt, on la
fit science.
Futurologie.
Et, bientôt,
Connaissant la fin de toutes choses...
Plus rien de grisant
En retard
Celui qui connaît
ses Possibles
Peut être déçu par ceux - ci.
Le jeux n'en valant plus la chandelle
A quoi bon qu'elle vacille !
Puis regardant le ventre
de sa femme ;
Et sachant ;
A quoi bon qu'elle jaillisse !